Kerinci Seblat

Taman Nasional Kerinci Seblat

Le parc national

Kerinci Seblat se situe le long de la chaîne du Bukit Barisan au centre de Sumatra. Il comporte une grande variation d'altitude allant de 150 mètres à près de 4000 mètres au sommet du mont Kerinci. En raison de cette variation, le parc possède une grande diversité d'écosystèmes. En plaine dominent les forêts de diptérocarpes où poussent de nombreuses espèces de Dipterocarpaceae, de Fabaceae, de Lauraceae, de Myrtaceae et de Bombaceae. Plus haut, elles se transforment en forêts de montagne où apparaissent de nombreuses épiphytes, des bambous, des rotins et des mousses. À l'approche des sommets, les forêts de brouillard laissent place à des maquis de broussailles et des pelouses alpines. Ce parc est riche en plantes de sous-canopée et en épiphytes, hébergeant plus de 300 espèces d'orchidées et de nombreuses népenthes. L'activité volcanique, les pentes et les lacs ajoutent encore plus de diversité à cette région qui n'en manquait pourtant pas.

Basse forêt profonde

Pirogues taillées dans un tronc

Paniers de rattan

Haute forêt profonde

Canopée tendue vers le soleil

Trouée dans la forêt

Parmi les espèces emblématiques, Kerinci Seblat héberge plusieurs populations de tigres de Sumatra, des éléphants, quelques rhinocéros en voie d'extinction, des tapirs malais, des panthères nébuleuses, l'ours malais, des gibbons, des macaques, des calaos et toute une multitude d'animaux à poils et à plumes. Il possède un cortège floristique tout aussi riche et étonnant qui comporte plus de 4000 espèces botaniques, dont notamment Rafflesia arnoldii, la plus grande fleur au monde, Amorphophallus titanum, la plus haute, et de nombreuses espèces endémiques.

Malgré son importance écologique et son statut de parc national et de réserve naturelle, Kerinci Seblat se trouve confronté à plusieurs menaces. Des petits agriculteurs défrichent la forêt afin de cultiver la cannelle et le café. Des aventuriers ont creusé des mines d'or, déboisant et polluant les sols au mercure. Des chasseurs se sont mis à l'affût de tigres et d'autres animaux exotiques pour satisfaire des marchés illégaux. Ces pressions sont difficiles à gérer car le parc est vaste, le personnel manque, les autorités ferment les yeux et les moyens matériels ne sont pas à la hauteur des infractions.