Les îles de Komodo: sous l'oeil du dragon


Introduction

Début décembre 2012 je me suis rendu dans le parc national de Komodo. Cet endroit, bien que très touristique, est un lieu de pèlerinage incontournable pour les amoureux de la nature. Ce parc national offre des attraits extraordinaires autant sur les terres que peuplent ses mythiques dragons qu'en mer où se cachent une faune et une flore de toute beauté. Il comporte plus de 1800 kilomètres carrés d'océan, de fonds marins et de tout un chapelet d'îles. Il est possible d'y faire des excursions terrestres sur les îles de Rinca et de Komodo, d'observer les récifs coralliens le long des plages avec masques et tubas ou encore d'explorer en plongée les profondeurs marines du parc.

Les excursions dans le parc partent toutes du petit village de pêcheur de Labuang Bajo situé à l'extrême pointe ouest de l'île Flores. Ce village a converti une grande partie de son économie vers la visite du parc. Il n'y est ainsi pas difficile de trouver des accommodations de toutes catégories, diverses agences proposant des circuits et des bateaux en direction du parc.

La visite du parc est sans danger. Toutefois, une certaine prudence s'impose en présence de ces dragons qui sous des dehors assoupis peuvent avoir une détente très vive. Il faut garder à l'esprit que ces carnassiers sont d'excellents chasseurs à l'affût. La plongée quand à elle s'adresse surtout à des plongeurs déjà expérimentés car ces eaux peuvent être traîtres par endroit avec des courants assez fort. En réservant un tour, soyez aussi vigilants quant à la qualité du matériel et aux compétences.

Ce parc national qui embrasse une superficie totale de 1817 kilomètres carrés dont 603 kilomètres carrés de terre ferme est probablement une des plus grandes attractions touristiques de la province du Nusa Tenggara en Indonésie. Il s'agit d'un chapelet d'îles et d'îlots escarpés qui s'égrènent entre Sumbawa et Flores et de toute la partie maritime qui débouche de la mer de la Sonde vers l'océan indien. Ces îles sont toutes nées de l'activité volcanique qui règne entre la pression des plaques géologiques de Sunda et de Sahul. Les plus grandes de ces îles sont Rinca, Padar et Komodo. Celles situées le plus à l'ouest, dont Komodo, ont émergé durant le Jurassique il y a 130 millions d'année. Les autres, qui s'étendent à l'est et comprennent entre autre Rinca se sont soulevées plus récemment, durant l'Eocène, il y a quelques 49 millions d'années.

Après quelques heures de navigation depuis la côte, guidée par la présence de ces petits îlots, Komodo apparaît comme une île montagneuse au relief accidenté façonnée par les pluies et au paysage sec entretenu par ce climat aride qui domine impitoyablement sur toute la région. Dans ce décor, y a peu de terrains plats permettant de retenir l'eau des pluies ou de cuvettes pour espérer la formation de lacs. Ainsi, durant la saison pluvieuse qui s'étend de novembre à mars, l'eau des rares pluies qui s'abattent sur la région ne fait que s'écouler sur les pentes raides de ces montagnes. Le reste de l'année, un vent sec soufflant du sud entretient la saison sèche influençant toute l'écologie de la région. Cette saison domine largement le cycle annuel du climat.

Le sec et la chaleur entraînent la région vers une aridité où l'écologie de l'île devient propice à la sécheresse et sujette aux incendies. Ainsi, la flore qui a colonisé cet espace est celle qui présente les meilleurs caractères de résistance à ces conditions et celle qui a développé des adaptations en conséquence. Parmi ces adaptations on observe la possibilité qu'ont certaines plantes de retenir l'eau ainsi que la résistance au feu. La plupart des herbacées de l'île présentent des caractères pyrophytes voire même pyrogènes. En effet, la résistance au feu de certains de leur organe, tels que les rhizomes, couplée avec une croissance rapide leur confère un avantage certain pour assurer leur présence sur ces îles et recoloniser l'espace conquis par les flammes. Ces incendies, en mettant sans cesse en péril la croissance des forêts naissantes, participent aussi à l'érosion et à la sécheresse régnante de l'île. En se consumant, les racines ne retiennent plus l'humidité et les pierres ne sont plus maintenues. Ainsi, à la moindre pression physique, elles se détachent de la roche. Ces conditions font que les herbacées dominent très largement ce paysage de savane où seuls quelques arbres doués de la même résistance au feu viennent perturber. Ainsi, les plantes s'adaptent aux facteurs en présence pour y bâtir un environnement à leur image et y imposent les règles de leur espèce. Toutefois, cette continuité de savane et de steppe est interrompue par quelques forêts humides qui se sont accrochées ici et là où les conditions géographiques le permettent.

Les écosystèmes terrestres qui parcourent le parc sont donc d'un nombre limité. On trouve tout d'abord les mangroves qui occupent le territoire côtier partagé entre la mer et la terre. Viennent ensuite les forêts pluviales qui poussent sur terrain plat et en basse altitude en dessous de 500 m. Les versants sont colonisés par la savane se prolongeant parfois en steppe. Au-dessus de 500 m., dans des endroits propices à leur développement, s'accrochent à ce paysage quelques forêts humides.

Parmi ces mangroves et la flore du littoral qui forment comme des couronnes végétales autour de plusieurs de ces îles, on y retrouve les espèces propres à ce milieu telles que celles des genres Rhizophora, Bruggeria, Avicennia, Ceriops, etc ainsi que des hibiscus dont la population locale sculpte le bois en dragons miniatures qu'ils revendent aux touristes. Il n'y a pas moins de dix-neuf espèces d'arbres actuellement recensées dans les mangroves de la région.

Les forêts pluviales

Les forêts pluviales se maintiennent en basse altitude, proches des côtes, dans ces plaines situées au coeur de larges vallées alluviales. Ces plaines aux confluents de plusieurs petites vallées agissent comme des bassins collectant l'eau des pluies de mousson d'un large réseau hydraulique. De plus, leur dénivellation relativement plate offre une meilleure rétention de l'eau de pluie. Le sol y est donc beaucoup plus humide que celui des versants adjacents. Ces plaines sont encore enrichies en matière organique par les apports alluviaux charriés le long de ces canaux. Ainsi, ces zones géographiques concentrent les éléments nécessaires à la croissance de plusieurs espèces ligneuses et à la formation d'une forêt relativement dense.

Malgré la cumulation de ces éléments favorables, la saison sèche n'en reste pas moins longue et difficile pour la survie de ces feuillus. Pour éviter d'inutiles pertes d'eau par évaporation, plusieurs des espèces qui composent ces forêts sont à feuilles caduques. Elles perdent leurs feuilles durant la saison sèche. Parmi elles on compte Bombax ceiba, Helicteres isora, Microcos paniculata, Schleichera oleosa, Schoutenia ovata, Sterculia foetida et Tabernaemontana floribunda. Cette période de dormance leur permet de maintenir une balance énergétique viable en sacrifiant sur leur croissance l'économie de l'eau utile à la photosynthèse. D'autres stratégies d'équilibre de la balance énergétique à travers cette saison sèche sont en vigueur. Le tronc de Jatropha curcas, une Euphorbiaceae, est un véritable réservoir d'eau permettant de la conserver durant toute cette saison. Aussi, la plupart de ces espèces font une photosynthèse en C4. Ce décalage du cycle de production des sucres sur la base du dioxide de carbone permet à la plante de maintenir les stomates plus longtemps fermés, particulièrement durant les heures les plus chaudes, limitant ainsi l'évaporation de l'eau par les feuilles.

Cet habitat héberge de nombreuses espèces d'arbre aux fruits et aux graines comestibles autant pour la population locale que pour la faune présente dans le parc. Parmi elles on compte Tamarindus indica de la famille des Fabaceae qui poussent en abondance sur Komodo. Ce sont des grands arbres aux feuilles largement pennées en une douzaine de paires de folioles. Les fruits à la chair orangée qui enrobe une dizaine de graines noires et au goût à la fois acidulé et sucré sont contenus dans des cosses ligneuses. Leur riche teneur en sucre en fait des fruits à grande valeur énergétique qui contiennent entre autre des vitamines B et du calcium ainsi qu'une quantité non négligeable de protéines utiles. Ils peuvent également servir en cuisine d'infusion pour neutraliser l'âcreté du taro.

Les arbres de l'espèce Schleichera oleosa de la famille des Sapindaceae produisent de petites arilles orange-briques et ovales au goût, bien que très acidulé, très apprécié par les populations locales. Les graines pressées de S. oleasa donnent une huile comestible très précieuse, l'huile de Macassar. Cette huile entre aussi dans la préparation de cosmétiques, de médicaments traditionnels, et, du côté de Java, dans la fabrication de batiks. Ses larges feuilles sont aussi broutées par certains herbivores comme le cerf. Les jujubiers Ziziphus horsfieldii de la famille des Rhamnacées sont des arbustes, parfois grimpants, qui peuvent prendre appui sur d'autres arbres pour assurer leur croissance. Ainsi, ils peuvent coloniser l'espace sous forme d'épais maquis protégés par des épines. Ils portent des fruits comestibles qui ont l'aspect de dattes. Ces fruits font aussi le régal des porcs sauvages. L'arbre est également présent plus en altitude allant jusqu'à se mélanger aux savanes.

Ce milieu compte encore une Sterculiaracée, Sterculia foetida, aux fruits rouges disposés en étoile, qui, à maturité, s'ouvrent sur de petites graines noires comestibles. Les fruits de l'Euphorbiaceae Jatropha curcas sont très oléagineux et consommés par les animaux. C'est également une source prometteuse de biocarburant. A toutes ces espèces s'ajoutent encore quelques Ficus très prisés de la faune à plume et à poil. Leurs fruits lisses et luisants attirent toute une colonie d'oiseaux contribuant à la richesse de l'avifaune de l'île. Dans les sous-bois, on rencontre parfois Murraya paniculata un citrus aux fleurs blanches dégageant une agréable senteur de jasmin et aux petits fruits comestibles ainsi que Schoutenia ovata dont la présence est un indicateur de bonne santé de la forêt et de sa préservation des incendies.

Ces forêts pluviales comptent encore d'autres espèces aux fruits comestibles telles que ce palmier géant Corypha utan (Arecacaea) qui peut atteindre 30 mètres de haut avec une impressionnante cime de 8 m. de diamètre et porter jusqu'à 1 millions de fleurs. Dans sa soif de soleil, cette espèce domine d'une tête la canopée. Elle pousse aussi plus haut en altitude le long des tracés des cours d'eau et voire même isolée dans les savanes sèches. La chair de ses fruits est consommable et le sucre de ses inflorescences peut être tourné en vin ou en vinaigre. Cet arbre étonnant meurt une fois que ses fruits ont mûri.

Les tiges de Cycas Rumphii une Cycadaceae peuvent également être consommées sous la forme de sagou . Ces tiges contiennent une moelle riche en amidon qui est séchée, meulée et lavée. La farine ainsi obtenue est un succédané du sagou, ce féculant à la base de l'alimentation de plusieurs populations natives d'Indonésie et de Papouasie Nouvelle Guinée. Toutefois, certains organes de la plante, notamment les graines et les feuilles contiennent des glucosides toxiques. Ce Cycad est endémique à l'archipel indonésien, avec les îles Moluques comme centre de distribution.

Sous ce climat aride il n'y a pas vraiment d'espèces intéressantes pour la production de bois d'œuvre. Ceci est une bonne prévention contre la déforestation galopante qui est entrain de dénuder entièrement certaines îles de l'archipel indonésien. Plusieurs espèces ont néanmoins trouvé un usage intéressant. Le kapokier, Bombax ceiba, dont la graine est protégée par des soies ressemblant au coton est utilisé pour sa fibre végétale riche en cellulose. Quelques essences sont aussi prometteuses pour leurs vertus médicinales, telle que l'Euphorbiaceae Cladogynos orientalis qui posséderait quelques espoirs contre le virus de la Dengue.

Ces forêts de la côte hébergent encore quelques plantes épiphytes telles que ces orchidées du genre Vanda qui poussent sur les branches de leurs hôtes.

Les forêts humides

Les forêts humides poussent plus haut en altitude, au dessus de 500 m., au hasard des vallées. Celles-ci ont profité pour croître de milieux un peu plus humides où le relief plus plat a permis de retenir l'eau des moussons plus longtemps.

A cette altitude dans ce type d'écosystème on trouve le précieux bambou ainsi que des « ratans ». Le bambou est à la base de plusieurs civilisations du sud-est asiatique. Sa structure, sa résistance, sa souplesse en ont fait un matériel multifonctionnel. Il est employé comme armature dans la construction d'habitations, d'échafaudages, de ponts et d'autres ouvrages. Il peut encore entrer dans la composition d'instruments de musique tels que l'angklung, un instrument de percussion, ou, le sasando, un instrument à corde, tous deux originaires d'Indonésie. La structure en segment de ses tiges permet aussi le transport de marchandises. Et, sa résistance soutient même la cuisson d'aliment. Ces herbacées géantes ont aussi développé leur stratégie pour conserver l'eau. En effet, elles la collectent et l'accumulent en réserve dans leurs segments. Cette eau est filtrée et tout à fait propre à la consommation. Les ratans sont aussi appréciés comme matériel de base pour la fabrication de paniers, de chaises et d'autres éléments indispensables à la vie sociale.

Ces forêts humides sont également généreuses en arbres fruitiers. Parmi les premiers arbres que l'on rencontre en montant en altitude se trouve le bintangor au bois très dur. Cet arbre, de la famille des Calophyllaceae ou Clusiaceae selon les auteurs, à la croissance lente, pousse de préférence sur un sol alluvial. Ce qui ne l'empêche pas de remonter le cours des rivières et se satisfaire d'un sol plus pauvre, rocailleux et sablonneux. Ses petits fruits verts pâles de 1 cm de diamètre, ronds voire elliptiques, sont tout à fait comestibles bien qu'ils ne soient pas très agréables au goût.

Protégée par la canopée pousse aussi une Rutacée relativement méconnue malgré la douceur de ses fruits. Cette plante de la même famille que les citronniers et les orangers porte des baies globuleuses, translucides, poreuses au toucher, révélant des poches d'huile essentielle, juteuses et au goût ressemblant vaguement à celui du gin. Ce goût particulier qu'ont les baies de Glycosmis pentaphylla a valu à l'espèce le surnom de « gin berry » en anglais. Uvaria rufa est une Annonaceae. Ses fruits rouges, allongés, d'où sort une pulpe blanche attachée aux graines lorsqu'on les presse sont aussi comestibles. Ils ont un goût à la fois sucré et acide. Ses fleurs sont composées de 6 pétales caractéristiques cireuses et d'un rouge pourpre profond.

A une altitude supérieur à 600 m., un conifère, Podocarpus neriifolius, pousse sur cette île sous forme d'arbuste. Il accompagne ces espèces d'Angiosperme sur le flanc des montagnes. Ses feuilles sont longues, très allongées et elliptiques. L'espèce est dioïque de sorte que mâles et femelles poussent sur des pieds différents. Les chatons mâles de couleur jaune poussent à la cime des branches. Les graines femelles sont prises dans un arille rouge translucide. Des fougères telles que Dallavia solida viennent encore tapisser ces forêts en profitant du climat humide qu'elles maintiennent. Elles poussent en faufilant leurs rhizomes entre les rochers ou perchées sur les branches des arbres.

Une Combretacée vient encore enrichir la diversité de ces forêts. Ses larges feuilles sont attachées à l'extrémité des branches nues d'où son nom du genre : Terminalia sp. L'inflorescence pousse en épis au cœur de cette couronne de feuilles. Les fruits verts sont elliptiques avec une arrête sur le côté. J'ignore l'usage que l'on peut en tirer, mais j'ai vu des gens ramasser ces fruits. Certaines espèces de ce genre sont capables de stocker une quantité impressionnante d'eau. Aussi, elles sont douées d'une bonne résistance au feu et à la sécheresse. Ces deux attributs les rendent judicieusement adaptées aux conditions de cette région. Morinda tinctoria se trouve aussi présent dans ces forêts. Cet arbre est à l'origine d'une teinture utilisée en Inde et en Indonésie notamment pour les batiks. Colona kosteemansiana une Tiliaceae poussant bien en terrain rocheux et Mischocarpus sundaicus une Sapindaceae qui affectionne les bords des cours d'eau viennent ajouter leur présence à la canopée de ces forêts.

Bien que ces forêts par le choix des espèces et le terrain où elles poussent respirent la sécheresse de l'été, un effet de jungle vient les épaissir par la superposition de végétaux qui s'ajoutent les uns aux autres. Il y a ce figuier étrangleur qui enserre de sa nacelle les plus grands arbres. Aussi, des plantes grimpantes comme Uvaria rufa recouvrent d'autres arbres en mélangeant leurs tiges feuillues aux épaisses canopées. Des lianes tissent leur chevelure désordonnée d'arbre en arbre, et, des orchidées, comme celles du genre Vanda sp., forment des nids de feuilles coincés entre les branches d'où leurs racines aériennes et leurs délicates fleurs blanches tombent en ruisseau dans cet univers vert.

Les savanes

Enfin, sur les reliefs montagneux, le long des côtes, au sommet des crêtes et plongeant parfois jusqu'à la mer, domine la savane enveloppant ces petites îles d'une teinte jaune, sèche et pierreuse. Ce lit d'herbacées enchevêtré de broussailles qui se prolonge souvent en une couverture de steppes et d'herbes basses adoucit les contours rocheux de ces montagnes. Les herbes qui dominent dans cet écosystème sont Themeda frondosa, T. gigantea, T. gradiosa, et la fameuse herbe au Kangourou, T. triandra. Ces espèces poussent en touffes et peuvent se reproduire en les dédoublant ou par la germination de nouvelles graines. Bien qu'en majorité ces graines ne soient pas fertiles, elles sont largement dispersées par la fourrure des animaux offrant à l'espèce un large espace de reproduction potentiel. Elles ont une période de dormance de 12 mois environ. Le feu, ou une température supérieure à 40°C, peuvent contribuer à les sortir de leur dormance et contribuent également à dégager un espace propice à leur reproduction. En fait, ces espèces forment un épais combustible prêt à alimenter les incendies.

Le sol y est squelettique, pierreux, avec une litière pratiquement inexistante. On y trouve pourtant des espèces végétales essentielles pour l'ensemble de la faune de l'île. Par exemple, les fruits du jujubier commun Zizyphus jujuba et les inflorescences du « palmier lontar » Borassus flavellifer nourrissent de nombreuses espèces animales dont le porc sauvage. Les herbacées telles que Chloris barbata sont l'alimentation principale des cerfs de Timor et des buffles d'eau ainsi que des quelques chevaux qui peuplent l'île.

Certaines de ces herbes telles que Rottboellia escalbata poussent en hautes touffes offrant un généreux abri couvert aux cerfs et aux porcs sauvages. Ces derniers évoluent dans une alternance entre les zones de savane et les forêts situées en contrebas. Les écotones entre la savane et la forêt pluvieuse, à moins de 500 m. d'altitude, offrent plusieurs refuges naturels pour les cerfs dans un milieu formé par des hautes herbes telles que Rottbollia escalbata, des broussailles composées d'arbustes tels qu' Azyma sarmentosa et souvent associées à des vignes telles que Randia patula. C'est à cette même altitude, d'ailleurs, que le dragon de Komodo se poste volontiers à l'affût de ses proies.

Animaux à sang chaud et à sang froid

Le parc de Komodo se trouve dans la zone biogéographique de Wallacea. Toutefois, restant proche de la limite écologique dessinée par Wallace, entre Bali et Lumbok, qui sépare les espèces asiatiques des espèces australiennes, l'influence des deux zones écologiques se fait sentir dans un doux mariage. Par exemple, les mammifères qu'on y trouve sont d'origine asiatique alors que les espèces à plumes s'apparentent plutôt aux espèces australiennes.

On y retrouve peu de mammifères. Le nombre de mers et d'îles qui les séparent de leur zone de dispersion ainsi que l'absence de ponts physiques à travers les âges ont interdit leur migration vers ces îles. Au reste, la plupart de ceux qui les habite l'ont fait, aidé par l'Homme. Ces rares mammifères qui se partagent ces îles se résument aux cerfs de Timor Cervus timorensis, aux porcs sauvages Sus scrofa, aux buffles d'eau Bubalus bubalis, aux macaques à longues queues, aux civets palmistes Paradoxurus hermaphroditus lehmanni et à quelques espèces de rats et souris dont le rat de Rinca Rattus rintjanus endémique à la région ainsi que plusieurs espèces de chauves-souris dont le renard volant ou roussette Pteropus vampyrus.

Mais si le nombre d'espèces mammifères est assez pauvre, ce parc compte de nombreuses espèces de reptiles telles que ce cobra Naja naja sputatrix endémique à l'archipel indonésien ou cette vipère, le « fer de lance asiatique » Trimeresurus albolabrisf de couleur verte aux yeux jaunes dorés et encore plusieurs espèces de lézard, de gecko et de Dibamidae, ces longs lézards sans pattes, grands fouisseurs des zones humides d'altitude. Mais, le plus fameux de ces reptiles est certainement le « dragon de Komodo » passé pour être le plus grand varan du monde.

Le dragon de Komodo Varanus komodoensis compte une population de plus de 3000 individus répartis entre les îles de Komodo, Rinca, Gili Motag, Gili Dasami et même Flores. Ses ancêtres auraient atteint cette région il y a 4 millions d'années en migrant depuis les régions australiennes alors que le niveau des mers était plus bas. Puis, après la remontée des eaux ils s'y sont maintenus jusqu'à nos jours en s'adaptant aux nouvelles conditions. Cette espèce a alors évolué en vase clos repliée sur un patrimoine génétique restreint. Et, privée de concurrents ou de prédateurs, leur taille a progressivement grandi selon un principe évolutif nommé « île gigantisme ». Ce gigantisme insulaire montre à quel point l'évolution de certaines espèces peut partir à la dérive lorsqu'elle n'est plus sujette à un écosystème complet.

Le dragon de Komodo peut atteindre 3 mètres de long et peser jusqu'à une centaine de kilos (en moyenne 70), ce qui fait de lui le varan le plus grand de la planète. Entièrement carnivore, il est aussi le plus grand prédateur du parc. Cette situation est assez unique dans un monde où les mammifères sont d'ordinaire les plus dominants. La position de ce reptile dans son écosystème est donc le vestige d'une époque très ancienne qui remonte à plusieurs millions d'années.

Les adultes se nourrissent de charognes et chassent le cerf et le porc sauvage ; ils peuvent même s'attaquer à des buffles. Mais, les dragons de Komodo sont aussi cannibales et s'en prennent également aux jeunes de la même espèce. Leur technique de chasse est plutôt passive. Ils s'approchent furtivement de leurs victimes ou les laissent s'approcher jusqu'à un point de non retour. Alors, ces habiles prédateurs s'élancent sur leur proie. Ils sont doués d'une grande dextérité et sont capables de courir jusqu'à 20 km/h sur une courte distance. Ils attaquent leur proie à la gorge ou vont tenter de lui briser la colonne vertébrale de leurs puissantes mâchoires. Une proie blessée qui réchapperait à une telle attaque est en sursit entre la vie et la mort avec peu de chance de s'en sortir. En effet, une simple morsure de ces dragons peut s'avérer mortelle. Des bactéries symbiotiques présentes sur leurs mâchoires et sécrétant des toxines sont responsables, en tout cas en partie, du décès de leurs victimes blessées lors d'une attaque. En fait, lors de leurs attaques, les Komodos perdent souvent des dents qui sont remplacées par de nouvelles. En poussant, elles blessent leurs gencives créant un milieu favorable pour le développement de ces bactéries. Mais ce n'est pas tout, car les dragons de Komodo possèdent également des glandes à venin localisées sous la mâchoire inférieure. Ainsi leurs victimes survivent rarement aux blessures infligées par ces varans. Il suffit alors à ceux-ci de suivre patiemment les traces de leur proie pour s'en régaler.

Les dragons de Komodo ont tendance à avaler leur proie en entier. Comme la plupart des reptiles, leur système digestif est doué d'enzymes capables de tout digérer. Seuls les sabots, les cornes et les dents sont recrachés accompagnés d'un liquide nauséabond. Une proie peut être digérée en plusieurs jours voire en plusieurs semaines selon sa taille. Cette longue digestion permet aux dragons de rester plusieurs jours sans manger en se prélassant au soleil pour favoriser la digestion.

Ces dragons bien que super-prédateurs sont pourtant désavantagés par une mauvaise vue, particulièrement de nuit, une mauvaise ouïe et un odorat pratiquement inexistant. Ils s'orientent principalement par des senseurs situés au niveau de leur langue fourchue qui l'aident à se déplacer dans l'obscurité et ceci jusqu'à une distance de 4 à 9 km.

Bien que sexués, ils peuvent également se reproduire par parthénogenèse. Dans ce cas, les femelles mettent au monde des oeufs fertiles sans avoir été fécondées par un mâle. Les femelles profitent souvent d'anciens nids de mégapodes pour pondre leurs oeufs. L'incubation dure 7 à 8 mois. Si ces nids de fortune offrent une bonne protection et ont l'avantage de maintenir une température d'incubation idéale, ils ne protègent pas la nouvelle progéniture des adultes de la même espèce. Ce danger imminent pousse les jeunes Komodos à se réfugier dans les arbres. Les premières années de leur vie jusqu'à maturité sont donc très incertaines. Seule prédatrice de son espèce cette étonnante créature n'en a pas moins atteint un équilibre écologique soutenable. Et, malgré les dangers que courent les jeunes, le dragon est là, objet d'une incroyable adaptation et imposant les lois d'un passé révolu.

La survie du dragon dépend donc de la santé des quelques mammifères du parc qui eux-mêmes dépendent de la flore. Les porcs sauvages sont très friands des fruits de jujubier en savane et des racines déterrées dans les forêts de mousson. Les buffles d'eau orientent leur stratégie entre les herbages de la savane et les points d'eau dans ces forêts de mousson. Les cerfs vont brouter dans les hautes herbes. Les macaques font des fruits leur diète principale parmi une alimentation très variée. Le civet palmiste, aussi omnivore, consomme également énormément de fruits. Les chauves-souris se délectent de pollen, de nectar et de fruits. Enfin, les rats et les souris sont des rongeurs.

Les espèces végétales les plus importantes pour la survie de cette faune sont Jatropha curcas, Zizyphus sp., Opuntia sp., Tamarindus indicus, Borassus flavellifer, Sterculia foetida, Ficus sp., Citrus sp., Schleichera oleosa et bien d'autres. Toutes ces espèces animales contribuent énormément à la dispersion des plantes et à la santé des écosystèmes de l'île qu'ils appartiennent à la forêt ou à la savane. Les cerfs dispersent les graines d'herbacées par leur fourrure. Les macaques sèment en laissant tomber les graines des fruits consommés. Les civettes les font passer par leur tube digestif et les chauves-souris pollinisent tout en transportant des graines au-delà des limites de l'île.

La faune à plume de l'île

L'avifaune présente dans ce parc ne manque pas d'intérêt. Elle comporte plusieurs espèces. Certaines se sont spécialisées à un type d'environnement particulier tandis que d'autres sont ubiquistes.

En savane, 27 espèces ont été recensées et 28 dans les forêts de feuillus. Voici une courte liste des espèces à plumes que l'on peut rencontrer dans ce parc.

Ardea sumatrana ou héron typhon est un échassier piscivore et facilement observable depuis les plages vaseuses.

Oriolus chinensis ou loriot de Chine. Cet oiseau jaune au masque et aux ailes noirs dépend des baies et des insectes. On peut l'observer notamment en forêt.

Cacatua sulphurea ou cacatoès soufré vit de préférence à la lisière des forêts ou proche des clairières. Il consomme des graines, des fruits, des baies ou des fleurs dans la canopée. Le couple se partage la tâche de couver les oeufs.

Dicrurus densus. Ce drongo de Wallaceae peut aussi être aperçu volant de branche en branche dans les forêts.

Ducula aenea ou carpophage impérial. Ce pigeon impérial vert est une autre espèce fréquemment rencontrée dans les forêts de feuillus.

Gallus varius ou coq de Java habite les vallées arides jusqu'aux mangroves dans les régions côtières.

Geopelia striata. La colombine ou géopélie zébrée est une espèce fréquemment rencontrée dans les savanes et les zones dégagées.

Haliaeetus leucogaster. Cet aigle pêcheur à poitrine blanche et aux ailes noires réside proche des côtes. Il attrape des poissons et consomme des petits animaux ainsi que des charognes.

Megapodius reinwardt. Le mégapode a la taille d'une grosse poule, il est doté d'une petite houppe sur la tête et porte un plumage brun foncé. Il consomme des graines et des fruits tombés des arbres. Mais sa particularité réside dans ses grandes pattes avec lesquelles il construit un nid qui peut avoir plus de 4 mètres de hauteur et 9 mètres de diamètre. La construction de cet imposant ouvrage peut leur prendre une année.

Philemon buceroides ou polochion casqué est une espèce fréquemment rencontrée dans les forêts de feuillus.

Philemon corniculatus ou polochion criard une autre espèce apparentée aux forêts et se nourrissant de nectar et d'insectes.

Streptopelia chinensis ou tourterelle tigrine. Cette espèce de pigeon est fréquemment rencontrée dans les savanes. Elle se nourrit de graines et d'insectes.

Todiramphus chloris. Cette espèce de martin-chasseur à collier blanc habite les régions côtières, particulièrement les mangroves, où il se nourrit de crabes, crevettes, insectes, crapaud et autres petits animaux.

Zosterops chloris. Cette espèce caractéristique par son plumage jaune citron et aux yeux cernés de blanc se rencontre fréquemment dans les forêts de feuillus. Elle se nourrit d'invertébrés, d'insectes et de nectar.

Les fonds marins

Si la faune terrestre du parc est assez pauvre, le plongeur, quant à lui, n'en sera pas sur ses restes. En effet, la partie maritime du parc regorge d'une très grande diversité. Cette partie marine qui constitue plus de 60 % du parc peut atteindre jusqu'à 200 m de profondeur en mer ouverte. Toutefois, entre Rinca, Padar et Flores, le plancher marin oscille plutôt entre 30 et 70 m en dessous du niveau. Le nombre important d'îlots et de rochers apparents ainsi que le courant fort en font un passage difficile à la navigation.

Ce passage entre les océans Indien et Pacifique permet un brassage important de la faune et de la flore issue des deux océans. Ainsi, ce parc maritime se constitue de plusieurs écosystèmes très variés dont une magnifique barrière de corail ainsi que plusieurs étendues d'algues marines Thallasia sp. and Zastera spp. Ce parc est riche en éponges, en foraminifères et en cnidaires. Ces derniers y rassemblent plus de 260 espèces responsables de la barrière de corail. On y trouve aussi des vers marins, des ascidiens, des mollusques, des oursins et autres équinodermes. Il y a encore ces concombres de mer Holothuria qui se nourrissent de bactéries et détritus. Ce sont de grands nettoyeurs. Il y a bien sûr des crustacés, des poissons osseux et cartilagineux ainsi que des reptiles et des mammifères marins. Parmi les espèces présentant un intérêt économique on y trouve ces gros Napoléon, Cheilinus undulates, qui peuvent mesurer 60 cm. de long et d'autres poissons nageant en banc.

Cette faune marine grouille de poissons en tous genres parmi lesquels on trouve plusieurs espèces de requins dont le requin gris des récifs, le requin à pointe noire, le requin marteau et le requin corail. Il y a aussi plusieurs espèces de raies. La raie manta est celle qui se rencontre plus fréquemment. Elle nage avec élégance dans les eaux riches en plancton. D'autres espèces de raies hantent également le parc, telles que la raie léopard et la raie à points bleus.

Quelques espèces de poissons sont aussi dignes d'être mentionnées si ce n'est que pour leur beauté. Les poissons anémones se distinguent par leurs zébrures blanches et oranges et leurs nageoires soulignées de noir. Ceux-ci ne s'éloignent guère des anémones qu'ils utilisent comme camouflage de protection. Ils ont même poussé l'art de l'imitation jusqu'à sécréter une muqueuse similaire à celle de cette algue. Les aiguillettes nagent proche de la surface. Elles sont très allongées aux écailles argentées qui reflètent le soleil. Les poissons perroquets sont assez gros et allongés. Ils portent des reflets bleus turquoise sur leurs écailles jaunes cramoisi. On les voit surtout remuer et fouiller le sable à la recherche de nourriture. Ils ont même la capacité de briser les coraux pour les consommer. Après digestion, ils libèrent les restes des squelettes coraux sous forme de sable rouge. Les poissons tigres possèdent une grosse tête et un corps strié jaune et noir. Ils peuvent broyer des coquilles de bivalves et mêmes des crabes à l'aide de leurs fortes mâchoires. Les barracudas ont un corps très allongé en fuseau et portent des dents très pointues. Ils nagent de préférence dans les fonds marins. Il y a encore des syngnathes de corail aux corps blancs allongés comme des vers, avec une fine trace rouge qui leur barre l'œil, qui vivent dans les coraux. Les poisons clown ont des corps oranges ponctués de noir aux extrémités et cassés par quelques bandes blanches. Les nudibranchia vivent aussi dans ce parc. Ce sont des gastéropodes aux branchies nues qui forment un faisceau arborescent autour de leurs corps. Des pieuvres à anneaux bleus nagent également dans les eaux chaudes à proximité de la barrière de corail. Les tuniciers s'accrochent sur les supports solides dès le stade larvaire pour le reste de leur vie. Ils absorbent leurs aliments par un mouvement de siphon. Ce parc est encore habité par des bivalves tridacnes géants et de larges seiches.

Il n'est non plus pas difficile d'y observer des tortues marines. L'Indonésie possède 5 des 8 espèces connues et nombre d'entre elles peuvent se rencontrer dans le parc. Ce parc maritime se situe aussi sur la route migratoire de plusieurs espèces de cétacés et sur celle du requin baleine, le plus grand de son espèce. Ce dernier est absolument inoffensif et se nourrit entièrement de plancton.


Photos de la réserve naturelle de Komodo

Pêcheurs dans la région de Komodo. Le statut de réserve naturelle n'interdit pas les habitants à poursuivre leur mode de vie traditionnel.
Les fôrets humides se logent dans les zones de méandre derrière les mangroves.
Malgré la sécheresse qui domine à l'intérieur des terres, quelques fôrets pluviales se sont logées dans le creux des vallées.
Le climat de la région est relativement sec. Ainsi, l'intérieur des îles est particulièrement déboisé à l'exeption de quelques espèces résistantes à la sécheresse tels que les palmiers lontar.
Paysage typique de cette région.
Vue des mangroves qui s'étendent sur la côte.
Rhizophora sp.
Les mangroves de l'espèce Rhizophora parviennent à se maintenir dans un milieu instable sujet aux marées grâce à leur racines-échasses qui partent du tronc en s'arcboutant.
Ceriops tagal
Ceriops tagal au long hypocotyle côtelé et possédant une zone claire à la base est un autre mangrove qui domine les côtes des îles de Komodo.
Tubuca coarctata
Crabe mâle de l'espèce Tubuca coarctata. Sa pince droite disproportionnée est avant tout un outil de séduction.
Tubuca coarctata
Individu femelle de l'espèce Tubuca coarctata reconaissable à ses couleurs bleue et orange. Un oeuf rouge est visible en haut de l'image.
Tamarindus indica
Tamarindus indica résite bien à la sécheresse. Sa large canoppée offre de l'ombre permettant à d'autre espèces de suivre afin de coloniser le terrain.
Tamarindus indica
Le fruit acid de Tamarindus indica possède une grande valeur économique. Il est consommé dans des soupe, en sambals ou en boisson. Il est aussi reconnu pour sa valeur thérapeutique.
Sterculia foetida
Le large réseau racinaire de Sterculia foetida permet de stabiliser le sol et ses larges feuilles mortes lui offre de la matière organique en se décomposant.
Sterculia foetida
les fruits de Sterculia foetida sont consommés par des oiseaux, chauves-souris et petits mamifères durant la saison sèche.
Ceiba pentandra
Les fibres de Ceiba pentandra peuvent être utilisée localement pour la confection de matelas ou oreillers. Son bois très tendre lui a valu le surnom de fromager en français.
Cordia sebestena
les fleurs rouges de Cordia sebestena et leur nectar attirent abeilles, papillons et certains oiseaux.
Plante a feuille caduques qui les perd durant la saison sèche. Il pourrait s'agir d'une Apocinaceae, peut-être Wrightia pubescens. La photo montre que ses fleurs poussent avant les feuilles.
Pterocarpus indicus
Pterocarpus indicus en tant que Fabaceae participe à la fixation de l'azote dans le sol.
Vanda sp.
Orchidée epiphyte du genre Vanda ssp. probablement Vanda limbata.
Oroxylum indicum
Arbre à feuilles caduques de l'espèce Oroxylum indicum. Il perd pratiquement tout son feuillage durant la saison sèche tadis que ses longues gousses restent apparentes. Elles se scindent à cause de la sécheress libérant les graines.
Grewia eriocarpa
Fleurs de l'espèce Grewia eriocarpa de la famille des Malvaceae. Cet arbre pousse dans les fôrets sèches tropicales à proximité de la côte.
Une espèce de cuscute, plante parasite, recouvre entièrement la conopée d'un arbre qui peut être le jujubier Ziziphus horsfieldii.
Plante non-déterminée
Plante non-déterminée
Plante non-déterminée
Plante non-déterminée
Plante non-déterminée
Plante non-déterminée
Borassus flabellifer
Borassus flabellifer - Le fruit du palmier de Palmyre ou lontar en indonésien est un supplément alimentaire important. On en tire aussi une boisson sucrée qui peut être dystillée en alcohol.
Le dragon de Komodo
Le dragon de Komodo, Varanus komodoensis, domine la chaîne alimentaire des îles de Komodo.
Le dragon de Komodo
La taille impressionnante du dragon de Komodo s'explique par son isolement et un phénomène de sélection naturelle appelé gigantisme.
Rusa timorensis
Rusa timorensis - Le cerf rusa compte parmis les proies du dragon de Komodo avec les cochons sauvages et même les buffles.
Megapodius reinwardt
Mégapode de Reinwardt - Orange-footed scrubfowl - Megapodius reinwardt
Megapodius reinwardt
Le mégapode de Reinwardt creuse son nid durant toute une année. Les détritus organiques qu'il y dépose produisent la chaleur nécessaire à l'incubation des oeufs. Toutefois, le dragon de Komodo y dépose aussi ses propres oeufs.
Yungipicus moluccensis
Pic nain - Sunda pygmy woodpecker Yungipicus moluccensis
Merops viridis
Guêpier à gorge bleue - Blue-throated bee-eater - Merops viridis
Cacatua sulphurea
Cacatoès soufré - Yellow-crested cockatoo - Cacatua sulphurea
Cacatua sulphurea
Cacatoès soufré - Yellow-crested cockatoo - Cacatua sulphurea
Probablement une Géopélies à nuque rousse ou Geopelia humeralis. Image retravaillée par Gimp afin de faire ressortir les couleurs.
Probablement un corbeau à gros bec de l'espèce Corvus macrorhynchos.